CROIX ET POTALES A XHORIS

page en construction

 

La croix Sauvage
Rue Jehoge

 

Ici se dresse la croix Sauvage. C'est un haut socle de calcaire, terminé par deux volutes encadrant une rosace, qui supporte une croix de fer et fonte. L'inscription, sous deux coeurs enlacés, peut-être ici un symbole conjugal, lié au texte. Cette croix a été placée en 1875 par Martin Sauvage et sa femme, Marguerite Louon, de Xhoris.

Lucienne Delperdange, ma cousine et voisine a toujours entendu dire que cette croix aurait été placée lors de la construction de leur maison. Leur fils serait monté sur le toit et a fait une chute et est décédé. Dans la généalogie de Xhoris, on peut en effet trouver leur fils Michel Martin né le 17 novembre 1854 et décédé le 2 novembre 1876.

*

La potale du Mont

dite aussi "Chapelle du carrefour"

Il faut signaler une curieuse potale, si l'on peut ainsi dénommer le remarquable petit monument situé à un carrefour entre le Mont et le centre de la localité. Il s'agit d'une niche ouvragée en pierre, accostée à une haie, et dont la place rationnelle semble être à l'intérieur de quelque église. Sur un socle octogonal, dont elle est séparée par une série d'élégantes moulures, se dresse une niche rappelant trait pour trait une théothèque; des restes d'emplombage et des bouts de fer à la place des charnières et de la serrure dénotent une solide clôture qui a disparu; au fond de la niche, un trou rond, percé comme à l'emporte-pièce; à gauche, une ouverture plutîot carrée, mais à angles arrondis, comme pour y passer la main. Les parois extérieurs sont finement sculptées : à droite, deux personnages debout, dans une attitude presque hiératique, forment cadre pour une scène à deux personnages; derrière les personnages de droite, un autre, plus petit, et comme accroupi.

Sur la face de gauche, sous l'ouverture à forme allongée, une autre scène à deux personnages de moindres proportions. Au dessus de la niche, un très joli fronton à nervures en coquille surmonte le cintre.

Le socle porte des armoiries en bas-relief plus récentes que la niche : sous les lambrequins un écu porte un lion et ,un bureté de trois pièces (1). Ce blason surmonte un cartouche rectangulaire avec l'inscription : Daniel Herman. Jeune homme. C'est le même nom que nous retrouvons sur le socle du crucifix placé au pied du Tilleul des Lognards.

L'inscription « Daniel Herman/jeune homme » nous fait connaître un (ou le) dédicataire du monument. Comment possède-t-il ces armoiries, qui ne paraissent pas être les siennes ? On ne sait. Le même personnage a, en 1771, dédicacé, ou re-dédicacé, la croix du Tilleul des Lognards, qui encore une fois, était antérieure à son intervention. Sommes-nous en présence d'un opportuniste qui se montrait généreux à bon compte en réutilisant, à son profit, des monuments déjà existants ? Quoi qu'il en soit, on ne peut absolument pas admettre la date des environs de 1770 pour la potale de Mont, Elle est antérieure d'au moins un siècle et demi.
(Croix et potales).

 

 

 

Tout dénote que ce monument, expulsé d'une église (quand ? pourquoi ?) a servi primitivement d'abri à quelque statue miraculeuse ou à quelque relique et que l'ouverture latérale était destinée à faire toucher l'objet vénéré, sans avoir à ouvrir la grille de protection. Mais nous n'avons pu que constater ces faibles indices sans trouver d'éclaircissements ni dans la tradition ni dans les archives.

Il est singulier, dans tous les cas, de rencontrer sur ce terroir si restreint (Xhoris) et si anciennemet peuplé un aussi grand nombre d'endroits vénérés. Il y a là matière à recherches que nous signalons aux spécialistes.

(Extrait de "Histoire de l'ancienne seigneurie et commune d'Aywaille - tome II - Docteur L. Thiry).

(1) Ces armes se retrouvent sur une pierre tombale de l'église de Dieupart (Aywaille), celle du prêtre jubilaire Englebert Malhache (traduction française du nom de famille wallon Mâlcougneie).

 

 

 

*

La croix Herman

 

 

Socle quadrangulaire en pierre calcaire qui supporte un crucifix en fonte, daté de 1767; le socle porte une inscription : DANIEL HE RMAN 1771.

 

 

Le tilleul des Lognards. Cet arbre magnifique s'inscrit clairement dans le paysage de Xhoris, où il servait de repère. Il doit son nom aux soudards de Logne que les paysans, exaspérés par leurs rapines et leurs exactions, pendaient à ses branches.

Il aurait donc plus de quatre siècles ! Outre son rôle de gibet, il avait celui, plus pacifique, d'arbre guérisseur. Une piécette de monnaie, glissée dans une fente de l'écorce. assurait la guérison des maux de dents. A. Nélissen a encore vu, après la deuxième guerre, des pièces qui apparaissaient. Aujourd'hui, on ne voit plus rien. (extrait de Croix et Potales).

 

Page en construction d'autres suivront (octobre 2007)

 

 

.