UN SOUFFLET A LA FIGURE

 

 

 

1847

L’an mil huit cent quarante-sept, le dix-sept du mois d’août, à huit heures du soir, par-devant nous Robert de SELYS de Fanson, Bourgmestre de la commune de Xhoris, canton de Ferrières, arrondissement de Huy, province de Liège, est comparu Joseph DOZO, ouvrier mineur domicilié en cette commune, lequel nous a fait plainte des faits et circonstances ci-après détaillées :

Le quinze août de la présente année, vers les huit heures du soir, en revenant de la kermesse de St Roch, à un endroit dit : Sur les sarts, territoire de cette commune, le sieur Michel GABRIEL, cultivateur, domicilié à Xhoris, me suivant, a dit qu’il ne voulait pas marcher avec moi. Sur quoi, je lui ai dit que je me souciais bien peu de lui et que je l’en merdais. Alors, il m’a donné un soufflet à la figure, dont j’ai failli perdre l’équilibre.

Sur cela nous nous sommes empoignés l’un et l’autre jusqu’à ce que Nicolas LOUON est venu nous séparer, et après, nous avons encore recommencé à nous battre. Après, Auguste PIROTTON de Xhoris est intervenu en disant que celui qui en avait à GABRIEL, en avait à lui, et m’a donné plusieurs coups de bâton. Ensuite, nous nous sommes empoignés et les spectateurs ont dû nous séparer. Ensuite, Marie Alexandrine et François GABRIEL, fille et fils du dit GABRIEL, sont venus avec des bâtons et m’ont donné plusieurs coups. Après toute cette scène, le dit GABRIEL m’a menacé que je passerai pas ses mains.

Le plaignant indique pour témoins Nicolas LOUON, ouvrier mineur, Philippe RAES, journalier, Robert PIRE, journalier, domiciliés au dit Xhoris, Jean Jacques TRILLET de Forêt, province de Liège et Marie DELVEAUX de la commune d’Amonines, Luxembourg, qui l’ont vu tout ensanglanté et défiguré.

De tout quoi, nous avons dressé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de droit. Le plaignant a signé avec nous.


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